Quand virginité et appât du gain font (très) bon marché

Cinderella Escorts est une petite agence allemande qui propose les services d’escort-girls, et dont les affaires fleurissent depuis qu’elle s’est mise à vendre aux enchères la virginité de jeunes filles. Une mannequin roumaine a passé une annonce, et c’est un homme d’affaires de Hong-Kong qui a remporté la mise pour 2,3 millions d’euros. Tout s’est fait dans la plus grande légalité, grâce à la loi allemande particulièrement libérale en la matière.
L’agence affirme avoir reçu plus de 400 candidatures et prendre 20% de commission pour organiser les rencontres avec les jeunes filles, qui doivent passer un test psychologique.
Selon la directrice de Sisters, une association qui aide les femmes à sortir de la prostitution, le chiffre est très surprenant ; en revanche, elle confirme le goût des clients pour la virginité. Un goût encore partagé dans de nombreuses cultures, comme en témoigne le nombre d’opérations de réfection de l’hymen.
Très critiquée dans la presse, cette affaire met en lumière les failles de l’approche réglementariste : en voulant renforcer la situation juridique des prostituées, la loi a, selon l’association Sisters, fait de l’Allemagne un territoire pour la traite des humains.

Vocabulaire :

l’appât du gain : attirance pour l’argent
fleurir : (ici) se développer vite en bien
vendre aux enchères : vendre à qui proposera la plus haute somme
la réfection : la reconstruction
les failles : les défauts, les faiblesses
la traite : le commerce, la vente