Cure de jouvence à Melbourne
C’est à croire qu’il n’y a pas que dans l’énième épisode de Terminator que les héros tombent dans des failles spatio-temporelles. Le monde du tennis en fait l’(heureuse ?) expérience avec les finales dames et messieurs ce week-end à l’Open d’Australie, opposant les Williams sisters et les increvables Nadal-Federer. On se croirait revenu dix ans en arrière. C’est étrangement rafraîchissant, et les nostalgiques seront ravis. Les parieurs aussi, ces affiches n’étant certainement pas les plus attendues.
Si on a du temps à perdre, on peut relire les commentaires des internautes dans la presse sportive en début de tournoi, du style ‘si Federer passe deux tours, je me fais moine’, ‘quelle excuse va trouver Nadal cette fois-ci ?’ Les mea culpa n’étant guère répandus sur ces sites, il est probable que les commentateurs éclairés restent dans l’ombre cette fois-ci.
Bref, quels que soient les vainqueurs ce week-end, les fans auront un plaisir craintif à regarder les matchs, en se demandant s’il y en aura encore d’autres comme ceux-là.
Vocabulaire :
jouvence : jeunesse, fraîcheur
énième : ordinal correspondant au cardinal n, c’est-à-dire le dernier élément d’une longue liste
increvable : (familier) infatigable (‘crever’ signifie ‘mourir’ en argot)
parieur : personne qui fait des paris, qui joue de l’argent
mea culpa : aveu d’une faute